• Prévention des accidents de la route

    Le Comité national pour la prévention des accidents de la circulation (CNPAC) s’est essayé mercredi à Rabat à une nouvelle voie pour sensibiliser aux dangers de la route. Cette nouvelle direction, il l’a étrennée mercredi à Rabat en présentant une opération de communication «intégrée et participative» parrainée par Mehdi Bennani, le pilote automobile de renommée internationale. Sous le slogan: «Entre la vie et la mort...5 km/h», l’opération qui englobera l’ensemble du territoire national et qui se déroulera jusqu’au 3 janvier a pour objectif, selon Benacer Boulaajoul, secrétaire permanent du CNPAC, d’implanter dans l’imaginaire des automobilistes et des autres usagers de la route «une véritable culture de la conduite et du comportement responsables et donc du respect de la vie». Il a ajouté que cette campagne à laquelle sont associés tous les intervenants à l’acte de circulation a un coût estimé à 7 millions de dirhams dont 90% dépensés en espaces d’annonce, «en dépit des rabais consentis par les supports». Presse auditive, visuelle ou écrite, pancartes et caravanes, plusieurs moyens sont prévus pour porter la bonne parole dans les coins les plus reculés en accordant une attention plus soutenue aux points noirs, «endroits accidentogènes de triste mémoire».
    Ils ne sont cependant pas seuls en cause, déclarent les experts de la prévention qui pointent également du doigt la vitesse. Selon eux, la moitié des accidents de la route subis à 60 kilomètres par heure sont mortels. Au-delà de cette vitesse, le taux de mortalité avoisine les 100%. Sauf que quand on réduit la vitesse de 5 km en la faisant passer par exemple de 65 à 60 kilomètres/heure, le nombre des accidents mortels chute de 15% à l’intérieur des périmètres urbains et quasiment le double, soit 30%, sur les routes rurales. Mais, ont ajouté ces experts, on peut faire beaucoup plus en enseignant conduite responsable et respect de la vie aux générations montantes dans les écoles.
    En attendant et pour garantir le plus de chances de succès à l’opération, elle sera accompagnée par une campagne de contrôle de la police et de la gendarmerie.
    Le contrôle sera focalisé sur les sections de routes et des artères urbains qui connaissent une concentration des accidents liés à la vitesse. Un accompagnement de cette opération sera effectué également par les contrôleurs routiers relevant du ministère de l’équipement et du transport au niveau des gares routières de voyageurs.


    Source: www.aujourdhui.ma


  • les alcootests

    La gendarmerie royale utilise déjà les alcootests en cas d'accidents de la circulation en rase campagne. Son parc sera renforcé en 2012 par l'acquisition de 150 autres éthylomètres et en 2013 par 150 éthylomètres et 50 éthylotests.

    Du nouveau en matière d’alcootests. La généralisation de ces outils de mesure est prévue pour avril 2012. «Le contrôle de conduite sous l’influence de l’alcool sera généralisé, à partir d’avril 2012, à toute personne au volant, soit en cas d’interception pour une autre infraction au Code de la route ou lors de campagnes spécifiques de prévention», affirme à ALM Mohamed Marhraoui, directeur des transports routiers et de la sécurité routière. Pour cela, le parc de la gendarmerie royale et de la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) sera renforcé par l’acquisition de nouveaux appareils. A noter que la gendarmerie royale utilise déjà les alcootests au même titre que la police en cas d’accidents de la circulation. «Le recours aux alcootests, corroboré par des analyses sanguines, est opéré par la gendarmerie royale en cas d’accidents de la circulation en rase campagne», précise M. Marhraoui. Rappelons à ce sujet que la police n’utilise les alcootests qu’en cas d’accident de circulation en ville (voir édition du 28 décembre 2011). La gendarmerie royale dispose actuellement de 225 éthylotests et 225.000 embouts. Quant à l’acquisition de 50 éthylomètres accompagnés d’un lot de 50.000 embouts, celle-ci est toujours en cours. Selon le directeur des transports routiers, ces équipements seront opérationnels vers la fin du 1er trimestre 2012. Par ailleurs, M. Marhraoui tient à souligner que «le parc de la gendarmerie royale sera renforcé en 2012 par l’acquisition de 150 autres éthylomètres et 150.000 embouts et en 2013 par 150 éthylomètres, 50 éthylotests et 200.000 embouts». Quant au parc de la DGSN, il est prévu pour 2012 l’acquisition de 180 éthylomètres et 180.000 embouts et en 2013 de 180 éthylomètres, 150 éthylotests et 330.000 embouts. Cette mesure qui vise à lutter contre la conduite en état d’ébriété et qui sera généralisée dans quelques mois devrait permettre d’effectuer 200.000 contrôles chaque année. En attendant, près de 15% des accidents de la circulation au Maroc sont liés à la consommation d’alcool.

     

    Source: www.aujourdhui.ma


  • Quand on a le souci de contribuer à protéger l’environnement, et qu’on est attentif à l’évolution de la situation des écosystèmes marocains, on finit toujours par se poser une question: quel degrés de priorité accordent nos décideurs politiques et nos autorités à ce chantier primordial et vital?

    Gendarmerie royale10

    La plupart des gens sont au courant par exemple de la mission , fort honorable d’ailleurs, des agents et employés du haut commissariat des eaux et forêts dans ce domaine. leur responsabilité consiste à être la première ligne de front contre les incendies de forêts, mais aussi à constituer le premier rempart contre tout les trafics en matière de faune et de flore ainsi que la gestion et protections des ressources en eau, sans oublier la lutte contre la désertification.

    Qu’en est il des gendarmes? la réparation de leurs effectifs à travers tout le royaume fait qu’ils ont incontestablement un rôle majeur à jouer et qui est complémentaire à celui des membres des eaux et forets en matière d’écologie.

    Pour en savoir plus, et répondre à cette question voici des extraits sur cet aspect de la mission de la gendarmerie royale:


    La Gendarmerie Royale et l’environnement

    Au vu des problèmes que connaît l’environnement au Maroc, force est de constater que la recherche des solutions adéquates n’est pas une mince affaire et que cela nécessite le concours de l’ensemble des composantes de l’Etat. La Gendarmerie  Royale figure en bonne place parmi les organismes intervenant dans la protection du milieu naturel et en fait l’une de ses prérogatives essentielles.
    La Gendarmerie Royale, dont les unités de base sont largement implantées sur le territoire national, est à même de cerner la dimension sécuritaire de l’environnement dans sa globalité. Elle a ainsi pu, dans une démarche visionnaire, dessiner avec un recul appréciable sa propre stratégie en matière de défense du milieu ambiant. Celle-ci est principalement basée sur la  formation de son personnel, la mise en place des structures légales et techniques de gestion, ainsi que des outils idoines, susceptibles d’aider à la préservation de notre milieu naturel.

     Une formation adaptée

     Le personnel de l’Arme acquiert à différents niveaux une formation multiforme générale, juridique, technique et professionnelle.
    S’agissant de la formation en matière d’environnement, celle-ci est généralisée dans les écoles de la Gendarmerie Royale. Elle concerne aussi bien les officiers et les sousofficiers que le personnel civil exerçant au sein des laboratoires de l’Arme. Au niveau des connaissances générales, elle concerne la perception des diverses nocivités :
    atmosphérique, liquide, solide, radioactive et biologique, ainsi que leurs implications sur la santé de l’homme, la faune et la  flore.

    Des structures novatrices

     La Gendarmerie Royale peut se prévaloir d’être la première force de sécurité dans le pays à avoir mis en place une structure hiérarchique adaptée, chargée de coordonner et de gérer les problèmes liés à l’environnement, ainsi que des unités spécialisées dans ce domaine.

     Le service de l’Environnement

     En effet, le Commandement de la Gendarmerie Royale a mis sur pied, dès 1999, le Service de l’Environnement, au niveau de l’Etat-Major Commandement à Rabat. Ce service central a pour mission de coordonner et d’initier l’action des unités de l’Arme dans le domaine de la conservation de notre patrimoine environnemental. Il a également pour rôle d’entretenir des relations de coopération avec les différents organismes engagés dans la lutte pour la protection du milieu naturel.

    Les Brigades d’Environnement

    Dans le même cadre, des Brigades d’Environnement ont été mises sur pied au niveau des compagnies situées aux  chefs-lieux des régions.
    Ces unités consacrent toutes leurs activités à la prévention et à la lutte contre toutes sortes d’atteintes qui affectent l’équilibre écologique, en collaboration avec les autres unités territoriales. Les B.E. sont équipées de véhicules tous-terrains, de matériel de protection contre les contaminations N.B.C, d’outillage de mesures des émanations gazeuses ainsi que de mallettes de prélèvement et d’analyse.

     Les Laboratoires d’Analyses

     La Gendarmerie Royale dispose également de deux entités scientifiques de pointe : le Laboratoire de Recherches et  d’Analyses Médicales (LRAM) et le Laboratoire de Recherches et d’Analyses Techniques et Scientifiques (LARATES). Ces deux entités reçoivent les échan-tillons solides, liquides ou gazeux aux fins d’expertise. Les diverses analyses sont réalisées  par un personnel qualifié, composé de docteurs et d’ingénieurs dans les domaines de la chimie, de la physique et de la biologie. Ce personnel apporte aussi son concours sur le terrain aux unités territoriales et aux brigades d’environnement en cas de difficultés.

     L’Escadron Monté

     La Gendarmerie Royale a crée un escadron monté équestre. Cette unité est chargée de la surveillance et de la prospection, essentiellement au niveau des forêts et des plages, pour prévenir toute atteinte à l’environnement tels les incendies de forêts et les pollutions littorales.
    L’optimisation des modes et des moyens d’action de la Gendarmerie Royale risquent de laisser supposer qu’il s’agit là d’une prise de conscience récente dans le domaine de la protection de l’environnement.
    Bien au contraire, de nombreuses actions, souvent de grande envergure, visant à protéger le milieu naturel ont été  concrétisées sur le terrain et ce,depuis déjà fort longtemps.

     Des actions concrètes sur le terrain

     Aucun organisme de l’Etat, quelles que puissent être ses potentialités, ne peut prétendre à lui seul défendre l’environnement. Aussi, conscient de la nécessité de la confluence des efforts, le Commandement de la Gendarmerie Royale apporte, chaque fois que le besoin s’en fait sentir, son concours à ses différents partenaires.
    Les domaines de collaboration portent, entre autres, sur la protection des végétaux, l’assistance au service météorologique et la surveillance du littoral national. Pour ce faire, outre les moyens humains mis en oeuvre, une panoplie de moyens  terrestres, aériens et maritimes sont déployés au service de la nature.

    Participation à la lutte contre les incendies

    Parmi les graves dangers qui menacent la nature, particulièrement la flore, les incendies de forêts restent un domaine  préoccupant. Dans ce cadre, la Gendarmerie Royale, de concert avec les différents organismes, ne cesse de déployer tous les efforts, en amont comme en aval, pour prévenir les sinistres et atténuer éventuellement leur impact sur l’environnement. Ainsi, chaque année, la Gendarmerie Royale intervient avec des moyens humains et matériels considérables, en particulier aériens, dans des zones inaccessibles, pour circonscrire des incendies d’origine souvent accidentelle mais parfois criminelle.

    Participation à la lutte contre les ravageurs et insectes

    Dans ce même domaine, la Gendarmerie Royale a participé activement à la stratégie élaborée à l’échelon national pour faire face aux invasions successives des criquets pèlerins ayant touché, entre 1987- 1989, les Provinces du Sud du Royaume. D’énormes moyens ont été engagés dans cette véritable guerre anti-acridienne. Celle-ci a nécessité l’utilisation d’une  cinquantaine d’aéronefs des Forces Royales Air et de la Gendarmerie Royale englobant hélicoptères, petits avions et gros porteurs tels que le D6 et le C130. La campagne a totalisé des milliers d’heures de vol pour la prospection et le traitement et  a permis de limiter la progression des criquets avant de les éradiquer.

    Collaboration à la protection des ressources halieutiques

    Au niveau de la protection de nos côtes, la gendarmerie assure, en collaboration avec la Marine Royale, des missions quotidiennes de surveillance. Celle-ci vise la préservation de nos ressources halieutiques en faisant respecter les périodes de repos biologique. Elle vise également la localisation d’éventuels bateaux pollueurs ou en infraction, ainsi que les nappes de pétrole pouvant présenter un danger écologique. Cette vigilance est assurée, côté Gendarmerie, conjointement par le  Groupement des Escadrons Aériens, les Compagnies Maritimes de l’arme et les brigades de l’environnement. A titre d’exemple, la Gendarmerie Royale a participé activement à la mise en place de barrages flottants lors de l’échouage du  pétrolier Kharg V en 1989 au large d’El Jadida.

     Protection contre les substances N.B.C.

     Dans un tout autre domaine, la Gendarmerie Royale a traité plusieurs affaires de transport ou de manipulation de sources radioactives.
    Elle a aussi procédé à des mesures et à l’expertise de conteneurs ou d’objets suspects. Son champ d’activité en matière de radioactivité s’étend également au contrôle de la qualité agroalimentaire ainsi qu’à celle des eaux. Par ailleurs, la  Gendarmerie Royale est membre de la Commission Permanente de Suivi des Affaires nucléaires, dont la constitution a été annoncée en mai 2000. Cette commission, placée sous l’autorité directe du Premier Ministre, est composée d’experts,  d’universitaires et de représentants des départements concernés.
    En somme, la donne environnementale est sans conteste une préoccupation majeure pour la Gendarmerie Royale.

    De ce fait, elle a pu, non sans un recul appréciable, faire évoluer ses ressources humaines et mettre en place les moyens matériels et les structures adéquates pour faire face aux menaces actuelles et futures qui pèsent sur notre environnement.

     

     Source des extraits : https://sites.google.com/site/gendarmerieroyale1/la-gendarmerie-royale-et-l-environnement


  • Gendarmerie royale inondations
    Sous le Haut Patronage de Sa Majesté Le Roi MOHAMMED VI, que Dieu l’Assiste, la ville de Marrakech a accueilli du 04 au 07 avril 2012. Ce n’est pas le premier salon professionnel de l'aéronautique au Maroc, dont la première édition a eu lieu en Janvier 2008, à Marrakech et qui se tiendra désormais tous les deux ans. L’objectif de la première édition était de valider à l’international la volonté de construction de cette plateforme aéronautique Nord africaine, une démarche qui a été soutenue par de nombreux pays, notamment la France, les Etats-Unis, le Canada, l’Italie…
    Nouveaux moyens aériens assignés à la mission de sécurité routière
    Véritable espace de rencontres et d'échanges entre les industriels et les opérateurs de l'aéronautique du monde, avec des responsables africains et occasion pour mettre en relief l'industrie aéronautique, civile et militaire du Royaume, cette deuxième édition de l'Aéroexpo Marrakech a su profiter, avec son large programme mis en place, du dynamisme qui caractérise actuellement ce secteur aux niveaux national et international tout en consolidant la position du Maroc au sein du développement aéronautique Africain.
    à l’instar des autres composantes des Forces Armées Royales, La Gendarmerie Royale a participé au salon, par l’exposition de trois avions, deux hélicoptères équipés pour diverses missions et un système de transmission d’images à partir d’aéronefs de jour comme de nuit.
    Des photographies et un film qui tournait en boucle, installés au stand du Groupement Aérien permettaient de visualiser les détails des différentes missions qui lui sont dévolues, surtout lors des catastrophes naturelles, d’accidents, de secours et de sauvetages.
    aeroexpo-maroc
    airshow-maroc
     
    La source: La revue de la gendarmerie royale

  • Le triacétone triperoxyde TATP est un explosif utilisé de nombreuses fois dans les attentats terroristes. Sa recherche en  postexplosion est très peu décrite dans la littérature. Le présent travail propose une méthode simple pour la mise en évidence de traces de TATP dans des débris d'explosion par analyse GS/MS de leur espace de tête.
    Le contrôle des zones de chauffage a permis l'amélioration de la sensibilité et la détection de teneurs de l'ordre de 0,1 ng.
    Maroc-Casablanca-Attentat-16 mai 2003

    INTRODUCTION

    Le peroxyde d'acétone trimère (TATP) est cité parmi les substances explosives occasionnelles, responsables de plusieurs explosions accidentelles; il est aussi connu comme explosif artisanal utilisé dans des attentats terroristes grâce à la disponibilité de ses précurseurs, à la facilité de sa préparation et pour son caractère brisant (vitesse de détonation du trimère 3060 m/s). Sa mise en oeuvre a été décrite dans des actes terroristes aux Etats Unis et en Israël et plus récemment il a été utilisé dans les attentats du 16 mai à Casablanca au Maroc. Il se prépare par action de l'eau oxygénée et de l'acide sulfurique sur l'acétone. Cette réaction donne naissance à deux peroxydes cycliques dont le produit majoritaire est le peroxyde trimère 1, qui fond à 98 °C à côté de traces de peroxyde dimère II, qui fond à 132 °C. Ce sont des corps cristallisés, insolubles dans l'eau, solubles dans l'acétone et qui explosent avec violence par chauffage brusque, choc, frottement, ou électrisation quand ils sont secs.
    La recherche de traces de TATP dans les résidus post explosion se heurte souvent à des difficultés dans les procédures d'extraction et d'analyse.
    Excepté, les travaux de Tamiri qui préconisent le prélèvement de vapeurs sur les lieux d'explosion à l'aide des résines Amberlite XAD- 7 ou Tenax, leur solubilisation dans CS2 et analyse en GC/MS, les rares études publiées à ce sujet mettent en oeuvre des techniques lourdes pour la caractérisation du TATP comme la spectrométrie de résonance magnétique nucléaire et la spectrophotométrie infrarouge ou encore des techniques classiques tels que les tests colorimétriques et la chromatographie sur couches minces.
    Plus récemment, une nouvelle méthode de détection du produit par chromatographie liquide en phase inverse a été décrite. Toutefois, ces travaux nécessitent une mise en solution et extraction souvent lentes à mettre en place.
    La présente étude vise la détection de traces de TATP directement sur les résidus d'explosion conditionnés à 90° C et analysés au moyen de la GC/MS en mode espace de tête. Cette technique présente l'avantage d'être rapide, simple et s'affranchit des étapes d'extraction et concentration de solvants.

    ETUDE EXPÉRIMENTALE

    Echantillonnage

    Dans le cadre des investigations techniques menées consécutivement aux explosions qui ont secoué le 16 mai 2003 la ville de Casablanca, le laboratoire -LARATES- de la Gendarmerie Royale de Rabat s'est chargé de l'expertise chimique des prélèvements réalisés sur les lieux sinistrés. Il s'agit principalement de débris de carrelage, de terre, bois, verre, tissu, métal… .
    Les prélèvements sont d'abord triés selon leur nature physique et placés ensuite dans des bocaux en verre de 850 ml fermés hermétiquement. Pour les objets non transportables, des prélèvements sur site sont réalisés à l'aide de frottis au coton hydrophile sec de qualité analytique ou par brossage avec un pinceau à poils durs et la même procédure de conservation est adoptée.
    Matériel d'analyse Les bocaux en verre sont chauffés à 90 °C pendant 30 min et un volume de 1000 μl d'espace de tête est prélevé à l'aide d'une seringue à gaz puis injecté en GC/MS à trappe d’ions (Saturn 2200 Varian) dans une colonne capillaire CPSiI 8 CB Bleed/MS (30 m x 0,25 mm x 0,25 μm).
    L'analyse est effectuée en programmation de température : 40 °C (1 min), 5 °C/min, 100 °C (6 min). Les températures de l'injecteur, de l'interface et de la source adoptées initialement [Tinj = 270°C; Tligne transfert = 280 °c ; Ttrappe = 180 °C], ont été optimisées pour obtenir la meilleure sensibilité et pour éviter la dégradation du produit. Le mode d'ionisation est l'impact électronique -70 eV et l'acquisition en mode SCAN couvre la gamme de masse 35-400 uma.

    Résultat

    Le chromatogramme GC/MS issu de l'injection de 1000 μl d'espace de tête des débris d'explosion portés à 90°C pendant 30 min, montre l’élution d’un pic au temps de rétention 13,17 min (fig.l). Le spectre de masse de ce produit (fig.2) se caractérise par un ion (M-l) 221 uma et trois fragments 43 [C2H3O]+, 59 [C3H7O]+ et 75 [C3H7O2]+ répondant à la structure moléculaire de cet explosif. A côté du TATP, des traces de DADP sont mises en évidence à 5,80 min; le spectre correspondant est similaire à celui du TATP avec des fragments nettement plus intenses.
    L'injection en GC/MS de vapeurs de TATP synthétisé au laboratoire confirme ces résultats du fait qu'elle aboutit à un pic de temps de rétention (13,17 min) et de spectre de masse similaire. Une optimisation des conditions de travail est alors réalisée pour améliorer la sensibilité de la méthode et pour évaluer le seuil de détection du produit.

    Il a été remarqué une traînée du pic du TATP qui serait due à une dégradation thermique au niveau de l'injecteur . En effet, l'abaissement de la température de l'injecteur de 270°C à 110 °C évite cette dégradation .
    Ce résultat est obtenu pour des injections successives de 1 ml de l'espace de tête d'une solution de 2 mg/I de TATP.
    Par ailleurs, un contrôle rigoureux des températures de la ligne de transfert et de la trappe d’ions, améliore très nettement la sensibilité au TATP puisque l'intensité du signal correspondant est dix fois plus intense (fig.5) lorsqu’une même température de 150°C est adoptée à ces deux zones de chauffage.
    L'optimisation des conditions de travail consistant en un conditionnement de l'échantillon à 90°C pendant 30 min, suivi de l'injection de 1000 μI de l'espace de tête à des températures modérées (Tinj = 110°C; Tligne transfert = 150 °C ; Ttrappe = 150 °C), permet d'atteindre des sensibilités de l'ordre de 0,1 ng de TATP pour un rapport signal sur bruit de 100 .

    CONCLUSION

    Cette étude propose une méthode simple pour la détection rapide du TATP par GC/MS. Le travail en mode espace de tête directement sur des débris d'explosion portés à 90 °C, élimine les étapes fastidieuses de traitement par des solvants organiques. Le temps de rétention de cette molécule en chromatographie gazeuse et sa fragmentation caractéristique en spectrométrie de masse par impact électronique sont suffisants pour l'identifier formellement. Une optimisation des conditions de travail par un choix judicieux de températures modérées pour toutes les zones de chauffage, permet une nette amélioration de la détection du TATP et évite la dégradation thermique du produit. Avec un programme du four ne dépassant pas 100 °C lorsque l'injecteur est fixé à 110°C, la ligne de transfert et la source à 150 °C, des teneurs aussi faibles que 0,1 ng de TATP sont aisément détectées.

     

    La source: La revue de la gendarmerie royale





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