• D’autre part, sur le plan régional, l’engouement croissant de la population marocaine et étrangère touristique vers les activités tourisme de plein air (plaisance maritime, écologique etc.) a poussé la Gendarmerie Royale, dans le cadre de l’exercice da la Police Administrative, à investir fortement dans la formation du personnel spécialisé en la matière et son équipement en matériel adéquat et adapté aux diverses missions d’assistance, de secours et de sauvetage.


    La Gendarmerie Royale, en tant que force publique chargée de veiller à la sûreté publique se doit, en tout temps et lieu, de porter assistance et secours à toute personne ayant besoin d’être sauvée.
    Afin de mener à bien cette délicate et noble mission, qui a souvent directement rapport avec l’intégrité physique des personnes et leur survie, l’action de la Gendarmerie Royale repose essentiellement sur les unités spécialisées formant le Groupement de Sécurité et d’Intervention de la Gendarmerie Royale, qui a depuis des années, préparé et mis en action des équipes de sauveteurs spécialisés, qualifiés et en mesure de répondre sans délais à toutes les opérations de ce genre.
    Au fur et à mesure de leurs diverses interventions, ces équipes ont pu s’acquerir l’estime et le respect de tous les autres intervenants dans ce secteur par leur rigueur, leur discipline, leur disponibilité, leur efficacité et la diversité des domaines où ils ont été appelés à intervenir .

    Le sauvetage en mer...
    La réglementation internationale fait obligation aux pays côtiers de prêter assistance aux personnes et navires en détresse. La convention internationale de 1979 sur la recherche et le sauvetage en mer incite aussi à une coordination régionale. Pour cela, le Maroc a entrepris, depuis quelques années, une mise à niveau de ses moyens d’intervention et de télécommunication qui s’intègrent parfaitement dans le système mondiale de détresse et de sécurité en mer « SMDSM ».
    Il est ainsi utile de souligner que la Gendarmerie Royale , dans le domaine du sauvetage maritime, agit le plus souvent en collaboration étroite avec d’autres intervenants militaires et civils tels que la marine Royale, la protection civile, le ministère des pêches maritimes etc.
    Toutefois, la disponibilité totale de son personnel, la diversité de son matériel et la rapidité de l’intervention de ses équipes, font que lors des opérations de recherche et de sauvetage « S.A.R », le groupe d’intervention maritime du G.S.I se retrouve très souvent en première ligne des opérations.

    Les bouleversements climatiques et météorologiques observés ces dernières années à travers la planète ayant engendré, dans leur sillage, une multitude de catastrophes  naturelles allant d’inondations plus ou moins importantes à l’enclavement, parfois, de régions entières, ont incité, sur le plan international, les spécialistes des secours et du sauvetage à se pencher sérieusement sur les mécanismes et procédures adaptés et innovateurs en matière de sauvetage, tout genre confondu.


    Les opérations de sauvetage en mer
    Les interventions en mer sont très diversifiées. Elles pourraient être répertoriées comme suit :
    • Sauvetage de personnes suite aux collisions de bateaux ;
    • Sauvetage de personnes suite à des incendies déclarés à bord ;
    • Sauvetage de pêcheurs artisanaux en détresse ;
    • Sauvetage de personnes en détresse à bord de bateaux de croisière ;
    • Sauvetage de plaisanciers en détresse ou en difficulté ;
    • Sauvetage des accidentés de plongée sous-marine ;
    • Sauvetage de baigneurs en danger.

    La formation du personnel
    Très souvent, les opérations de recherche et de sauvetage en mer ou ailleurs s’exécutent dans des milieux hostiles, inhospitaliers et potentiellement dangereux. Ajouté à cela le caractère toujours urgent de l’intervention du sauveteur ; ce dernier doit impérativement être capable à tout moment d’évaluer les risques qu’il prend, de gérer son appréhension et son stress, de mettre en application ses connaissances techniques et de se surpasser physiquement.
    Pour atteindre cet objectif, le gendarme sauveteur bénéficie d’une formation et d’un entraînement adéquats à commencer par sa présélection qui permettra de s’assurer de ses prédispositions aux rudes exigences du métier de sauveteur.
    Par la suite, sa formation continue s’étalera sur toute sa carrière, afin de rester opérationnel. Le sauveteur est tenu de s’améliorer en permanence; sa vie et celle des personnes à sauver en dépendent. Ce personnel spécialisé bénéficie d’un grand nombre de stages et formations au niveau national et international, auprès des meilleurs spécialistes mondiaux en la matière.

    Le matériel du sauveteur
    Sur le plan national, la Gendarmerie Royale est considérée, par les divers intervenants dans ce domaine, comme étant l’une des Administrations les mieux dotées en matériel technique et spécifique au sauvetage.
    En effet, le G.S.I depuis des années et afin de maintenir son potentiel opérationnel au niveau souhaitable, s’évertue à s’équiper en permanence en matériel de dernière génération et à former son personnel à son utilisation rationnelle et efficace.
    Toutefois, il y a lieu de préciser que le retour d’expérience issu des diverses opérations passées, menées durant des années d’activités, permet aux spécialistes du  Groupement de Sécurité et d’Intervention à adapter le matériel mis à leur disposition aux exigences et spécificités du contexte marocain.

    Quelques exemples d’opérations de sauvetage en mer
    • En 2008 : Sauvetage de 03 ressortissants anglais à bord d’un voilier en détresse au large de Kénitra.
    • En 2009 : Sauvetage de 08 émigrants clandestins subsahariens à bord d’une barque de fortune au large de Ksar Sghir.


    En conclusion, il serait tout à fait judicieux de préciser que toute opération de sauvetage, de quelque nature qu’elle soit, reste le fruit d’une situation périlleuse et potentiellement dangereuse. Elle nécessite de la part des intervenants dans ce domaine, une montée en puissance très rapide dans l’intervention, mais sans précipitation, avec des prises de risques bien évalués et jugés à leur juste degré, et des gestes précis acquis grâce à la formation, qui dans sa globalité, découle des expériences passées. Ainsi, sauver une vie humaine n’a pas de prix et mérite bien tous les sacrifices.





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