• Le surdosage du paracétamol fait à nouveau parler de lui. L’Agence américaine des médicaments (FDA) a recommandé mercredi de limiter le dosage de paracétamol dans les analgésiques combinés avec des dérivés de la morphine.

    Et pour cause, il présente une toxicité pour le foie dès lors que l’on dépasse les doses usuelles. Pour éviter tout risque pour la santé, la FDA demande aux médecins de ne plus prescrire ceux contenant plus de 325 milligrammes par comprimé ou gélule.

    Elle recommande de limiter le dosage maximum du paracétamol pour un adulte à 4.000 mg par 24 heures. Dans un communiqué, l’Agence explique  : «Aucune donnée médicale ne montre que prendre plus de 325 mg de paracétamol par dose offre des bienfaits supplémentaires justifiant les risques accrus encourus pour la santé».

    En 2011, l’Agence avait demandé aux laboratoires pharmaceutiques de limiter, à compter du 1er janvier, la dose de paracétamol à 325 mg par comprimé ou gélule. Au Maroc, le Centre antipoison et de pharmacovigilance (CAPM) a émis plus d’alertes sur le surdosage de paracétamol. Une mesure nécessaire  sachant que le paracétamol figure parmi les médicaments les plus vendus. Par comparaison aux autres pays, les intoxications au paracétamol sont moins fréquentes au Maroc. 

    Selon les derniers chiffres du CAPM, 547 cas d’intoxication et un décès par le paracétamol ont été enregistrés  durant la période 1980-2009, ce qui  représente 2,63% des intoxications médicamenteuses. Alors qu’aux Etats-Unis on  dénombre chaque année plus de 100.000 cas de surdosage avec en moyenne plus de 450 décès. En France, le paracétamol cause 10% de l’ensemble des intoxications.

    Les surdoses de paracétamol comptent ainsi parmi les intoxications médicamenteuses les plus fréquentes dans le monde. Faut-il l’interdire? Certainement pas, car il reste efficace malgré les  effets indésirables qui peuvent se révéler redoutables. Pour éviter tout danger, il est indispensable de ne pas dépasser les doses autorisées. Une campagne de communication sur ce médicament qui est très utilisé en auto-médication est primordiale.
     

    La fin du Doliprane ?

    En France, les pharmaciens pourront prochainement substituer des génériques au Doliprane. Cette décision de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM)  est motivée par les commentaires de l’Autorité de la concurrence, étonnée de l’absence du paracétamol dans le répertoire des génériques.

    Il faut dire que cette mesure est destinée à réduire les dépenses de l’Assurance maladie sachant que  le Doliprane est le médicament le plus prescrit et le plus vendu en volume dans l’Hexagone. C’est aussi le cinquième médicament le plus remboursé à hauteur de 279 millions d’euros en 2012.

    Une fois l’inscription actée au Journal officiel, le pharmacien peut procéder à la substitution sans demander l’autorisation du patient. Si celui-ci s’y oppose, il ne peut pas bénéficier du tiers payant et doit avancer la part remboursée par la Sécurité sociale. Seule la mention «non substituable», rédigée à la main par le médecin sur l’ordonnance, permet de se soustraire à cette règle.

     

    Laila Zerrour


  • bd medicaments

    Une notice de médicament perdue, une question sur les dangers des interactions médicamenteuses : en cas de doute, il est essentiel d'être bien renseigné. Le site medicaments.gouv.fr propose ainsi de mettre à disposition du grand public une base de données exhaustive sur les médicaments.

    A l'initiative de ce site, un projet gouvernemental : celui d'offrir une plateforme d'information fiable dans le domaine de la santé. Avec plus de 12 000 médicaments répertoriés, medicaments.gouv.fr représente une solution d'envergure sécurisante pour les internautes désireux de consulter un site de référence et d'éviter le piège des contrefaçons.

    Sur la page d'accueil, plusieurs rubriques sont proposées afin de se renseigner sur le bon usage des médicaments au quotidien. Automédication, médicaments et grossesse, mise en garde et conseils : les thèmes sont abordés avec pédagogie et simplicité.

    Une fonction de recherche avancée

    Pour trouver des informations sur un médicament ou encore un composant actif spécifique, deux barres de recherches sont mises à disposition. Une fois votre sélection entrée, il est ainsi possible de consulter une fiche d'information détaillée. Indications thérapeutiques, composants, prix, solutions génériques, notice et conseils d'utilisation : chaque point est abordé en détail et en toute transparence.

    Le site dispose d'une version spécifique pour mobiles et tablettes et devrait évoluer dans les mois à venir à partir des demandes d'utilisateurs. En effet, une fonction de recherche par pathologie ainsi la mise à disposition de de recommandations sont envisagées.


    Pour consulter le site


  • Union-europeenne

    L'Union européenne va annoncer lundi une aide de 370 millions d'euros au Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme pour la période 2014-2016, lors de la conférence des donateurs de Washington, a indiqué la commission européenne. 

    Ce montant représente une augmentation de 40 millions d'euros par rapport au niveau de financement actuel (330 millions d'euros pour la période 2011-2013), a précisé la commission européenne. 

    La Commission européenne soutient le Fonds mondial depuis sa création il y a douze ans, en 2001, et lui a versé depuis plus de 1,2 milliard d'euros. 

    Dans une déclaration de presse, le commissaire européen au Développement, Andris Piebalgs, a indiqué que la bataille contre le sida, la tuberculose et le paludisme est loin d'être gagnée en dépit des progrès immenses qui ont été réalisés, d'où l'engagement de l'UE à renforcer sa contribution au Fonds mondial au cours des trois prochaines années. 

    Il a ajouté que 'si nous voulons que la reconstitution des ressources du Fonds mondial soit un succès, nous devons adopter de nouveaux modes de fonctionnement innovants conjuguant financement classique et autres contributions''. 

    Pour le responsable européen, une augmentation des contributions du secteur privé et des économies émergentes faciliterait beaucoup la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme et aiderait à faire baisser les prix des produits de santé dont les populations les plus démunies de la planète ont grand besoin. 

    Les subventions allouées par le Fonds mondial à plus de 140 pays auront permis à fin de 2013 d'administrer des traitements antirétroviraux contre le sida à plus de 6,1 millions de personnes, de dépister et de traiter 11,2 millions de nouveaux cas de tuberculose infectieuse et de fournir aux ménages plus de 360 millions de moustiquaires imprégnées d'insecticide afin de prévenir le paludisme. 

    En 2001, le nombre de décès liés au sida est passé à 1,7 million après avoir atteint le pic des 2,2 millions à la moitié des années 2000. Durant cette année, 1,4 million de personnes ont succombé à la tuberculose, en particulier en Afrique qui affiche le taux de mortalité le plus élevé par habitant.

     

    MAP


  • docteur

    (AFP) - Discuter sur un forum spécialisé de sa maladie de Behçet (1.200 cas en France), accéder avec son smartphone à la fiche "urgence" pour la "complexe" maladie de Fabry (300 cas): les nouvelles technologies sont devenues un lien essentiel dans l'univers morcelé des maladies rares dites "orphelines".

    Internet et réseaux sociaux sont des outils primordiaux dans le domaine de la santé en général. "C'est encore plus vrai pour les maladies rares avec leurs deux caractéristiques fortes: l'isolement face à la maladie et la rareté de l'information", explique Thomas Heuyer, délégué général de Maladies rares info services.
    Pour la 6e Journée internationale des maladies rares, célébrée le 28 février, cette association qui a pour mission de répondre par téléphone et par message électronique (notamment avec des sessions de "live tchat") aux questions des personnes touchées par une maladie rare, lance ses pages Facebook et Twitter afin d'offrir "des vecteurs supplémentaires pour partager l'information et l'expérience".
    Cette nouvelle offre s'ajoute au lancement fin 2012 d'un forum de discussion spécialisé qui permet aux malades et à leur famille d'échanger sur 29 pathologies rares comme la maladie de Behçet caractérisée par une inflammation des vaisseaux, une atteinte des muqueuses et dont la cause est inconnue.
    "Il existait depuis de nombreuses années le service d'information et soutien qui permet de poser des questions à nos experts. Il nous a paru important de proposer de nouveaux outils qui en plus de la relation verticale avec des experts, permettent une relation horizontale avec une communauté en ligne de personnes touchées", explique M. Heuyer.
    Ce Forum maladies rares est d'ailleurs devenu la deuxième page la plus visitée du site (http://www.maladiesraresinfo.org/) de cette association soutenue financièrement par le Téléthon et les pouvoirs publics.
    "Ouvrir les yeux"
    La floraison de blogs centrés sur des maladies rares comme le site "Ouvrir les yeux" de Nicolas, atteint de la maladie de Leber conduisant à la cécité ("Il n'y a pas grand-chose sur le net, je veux faire connaître la maladie le plus possible", explique-t-il) témoigne du paradoxe des "maladies orphelines".
    Chaque pathologie affecte peu de personnes (une maladie est rare si elle touche moins d'une personne sur 2.000), mais le grand nombre des maladies répertoriées (plus de 7.000) font qu'au total, via les proches, "une personne sur 20 est concernée directement ou indirectement par une maladie rare", explique Viviane Viollet, présidente d'Alliance maladies rares qui fédère 200 associations de malades.
    Pour preuve, Orphanet, grand portail d'information sur les maladies rares est visité chaque mois par près d'un demi-million de personnes (patients, familles et professionnels de santé).
    Orphanet lance une application pour smartphone afin de rendre accessible sur iPhone les parties les plus téléchargées de ce site de référence multilingue coordonné par l'Inserm.
    Ce sera le cas notamment des fiches de "recommandations d'urgence" qui expliquent aux personnels soignants et aux proches la conduite à tenir face aux maladies rares les plus graves et problématiques, comme la rarissime maladie de Fabry (insuffisance rénale et troubles cardiaques, notamment).
    "On s'est rendu compte que beaucoup de ces malades avaient en permanence sur eux nos fiches d'urgence imprimées en cas d'hospitalisation imprévue" explique Marc Hanauer, directeur technique d'Orphanet.
    Le fait de pouvoir télécharger ces fiches de n'importe où grâce à son smartphone sera une sécurité pour eux. De même, le fait de pouvoir accéder depuis un portable à l'adresse du service spécialisé le plus proche pour chacune des 6.000 maladies rares listées dans la quarantaine de pays partenaires d'Orphanet.
    Pareillement en matière de recherche sur les maladies rares, les nouvelles technologies jouent un rôle peut-être plus crucial qu'ailleurs, en raison du caractère morcelé de cet univers.
    La Fondation maladie rare --créée en février 2012 pour "créer des synergies entre les acteurs de la recherche"-- l'a bien compris et lance cette semaine un portail d'information original pour aider les chercheurs du secteur à trouver des financements.

     

    Source:  www.commentcamarche.net


  • PARIS - Pour restaurer la confiance, les autorités sanitaires doivent faire le ménage et éliminer du marché les médicaments plus dangereux qu'utiles, selon le directeur de la revue indépendant Prescrire

    En pleine crise sur les pilules et Diane 35, la revue indépendante Prescrire publie dans son numéro de février une liste des médicaments à écarter.

    Objectifs : inciter les autorités à un sursaut salutaire et aider soignants et patients à se préparer aux retraits du marché de ces médicaments

    Ce dossier, disponible en ligne (http://bit.ly/12bWVQ7) et basé sur des analyses de la revue de 2010 à 2012, concerne plus de 70 médicaments.

    La revue y propose dans tous les cas des alternatives.

    Sont pointés, entre autres, le Motilium et ses génériques contre les nausées (risque de troubles du rythme cardiaque, voire morts subites), des traitements utilisés dans l'arthrose, sans efficacité démontrée, exposant à des atteintes cutanées graves et des hépatites comme l'Art 50 et ses génériques, ou encore le Colchimax, un médicament pour la goutte qui associe dangereusement à la molécule utile des produits (poudre d'opium...) masquant les premiers signes de surdose parfois mortelle du principe actif.

    Egalement dans le collimateur Zyban et Champix pas plus efficace que la nicotine pour le sevrage tabagique.

    Pour restaurer la confiance en le médicament, il faut que l'on sache que le ménage a été fait, estime le Dr Bruno Toussaint, directeur éditorial de la revue.

    Les autorités vont trop lentement pour réviser les médicaments, dit-il en rappelant que pour les pilules de 3e génération, les informations étaient à disposition depuis des années.

    Selon lui, il faut développer la pharmacovigilance et son enseignement aux professions de santé (médecins, infirmiers, pharmaciens).

    Le retrait du marché n'est pas toujours aisé, a-t-il néanmoins admis en évoquant le cas du gel anti-inflammatoire Ketum (molécule : kétoprofène) qui expose à des brûlures (photoallergies graves) et pas plus efficace que d'autres.

    La firme avait réussi à faire annuler la suspension du marché décidée par l'agence du médicament par le Conseil d'Etat au motif que cela nuisait à son chiffre d'affaires, relève le Dr Toussaint.

    Il a par ailleurs à nouveau critiqué les médicaments dits anti-Alzheimer, actuellement commercialisés, qui représentent beaucoup de risques, notamment cardiovasculaires, pour une efficacité minime, pour au mieux quelques semaines ou mois et encore chez certains patients.





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