Devant leurs élèves bien alignés et suivant scrupuleusement les instructions, ces officiers semblent nullement perturbées ni pas le statut de femme, ni par les facteurs extérieurs. Tout ce qui compte à leurs yeux, c’est le fait de réussir la mission dont elles ont la charge, se montrer à la hauteur de la confiance des supérieurs et prouver qu’elles sont arrivées là parce qu’elles sont qualifiées pour la position.
Conscientes de la lourde tâche qui leur a été dévolue, ces lieutenants sont dans leur élément quand elles sont sur un terrain d’entraînement ou sur un champ de tir. Elles dégagent un sentiment d’assurance et de maîtrise, qui ne doivent pas surprendre ceux qui connaissent le sens de la rigueur qui distingue cette composante des Forces armées royales (FAR)
Une posture qui en dit long sur le changement de mentalités et l’assimilation des évolutions sociales, qui ont libéré le potentiel des femmes et affirmé leur aptitude à occuper n’importe quel poste même au sein d’un corps aussi exigeant que la Gendarmerie.
Pour preuve, le Centre de formation de Benslimane accueille actuellement 180 élèves-gendarmes de sexe féminin dans le cadre de la 67ème promotion. Bien évidemment, elles doivent apprendre le maniement des armes et les techniques de tir, en vertu de leur formation militaire complémentaire.
A ce propos, le lieutenant Rania Sabti, instructrice au Centre, est toute fière de travailler dans les rangs de la Gendarmerie royale, aux côtés des hommes, confiant qu’elle est toujours prête à relever les défis, à aller jusqu’au bout de sa mission et à consolider ses compétences, en s’armant de patience et de persévérance.
C’est ce qui l’a poussé à rejoindre, en 2018, l’école royale des officiers de la Gendarmerie royale de Casablanca où elle a reçu une formation d’une année dans le domaine professionnel et juridique, suivie d’une formation pédagogique, avant d’intégrer le Centre de formation de Benslimane.
Les matières programmées durant les 2 années de formation au Centre portent sur 8 volets: formation militaire, éducation physique, formation juridique, droit international humanitaire, droits des femmes et des enfants, Code de la presse, et formation professionnelle générale.
Pour ce qui est de la formation professionnelle spécialisée, elle comprend l’informatique, les correspondances administratives et militaires, le service interne et les langues (français, anglais et espagnol).
L’entrée au Centre requiert l’obtention du baccalauréat et avoir une bonne condition physique. Au cours de la période de formation, les jeunes femmes bénéficient de diverses séances de sport pour le maintien de la forme et la capacité d’accomplir toutes les tâches demandées.
Les élèves-gendarmes femmes reçoivent la même formation que leurs collègues hommes, dans toutes ses étapes militaire et professionnelle, et une fois la formation achevée, elles sont affectées dans différents centres relevant des commandements régionaux de la Gendarmerie royale.
Elles reçoivent également une formation sur la loi relative à la police de la circulation routière, une matière enseignée au Centre pour les aider à bien connaitre les dispositions juridiques concernant le code de la route et les former à exercer au mieux leurs tâches professionnelles.
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