• Déployé dans les patrouilles, le maintien de l’ordre, les détachements d’honneur et divers services tels que la protection de l’environnement et des sites sensibles, le cheval joue un rôle important au sein de la Gendarmerie Royale.

    Depuis sa création en 2000, le Groupe d'Escadrons à Cheval de l’Arme (G.E.C) a été doté de chevaux arabesbarbes et de moyens des plus sophistiqués, en vue d’assurer ses diverses missions.
    En effet, cette unité participe activement aux missions de police administrative, à savoir le sauvetage, le secourisme en terrain accidenté et la protection de l’environnement, et à celles de police judiciaire dans le cadre des ratissages de grande envergure, de la collecte du renseignement et de la recherche de criminels ou évadés des établissements pénitentiaires.

     Les missions de sauvetage et de secourisme

    Qu’elle soit pour rechercher des personnes égarées, rapprocher les secouristes des blessés éventuels ou pour effectuer une évacuation sanitaire dans des zones dont l’accès n’est toujours pas facile, l’intervention des cavaliers de la Gendarmerie Royale s’est avérée d’une utilité très remarquable, et ce, grâce à l’alternative qu’offre le cheval face aux moyens motorisés surtout pour les plages, les forêts et autres lieux de villégiature très fréquentés pendant la période estivale.

     

     La protection de l’environnement

    Indispensables à la vie, les ressources naturelles nécessitent de plus en plus de protection. C’est pour cela que le Maroc, à l’instar des autres pays conscients des exigences de l’environnement, investit d’énormes moyens en vue de préserver l'ensemble de la biodiversité terrestre et marine.
    Le Groupe d'Escadrons à Cheval de la Gendarmerie Royale constitue une pièce maîtresse pour concrétiser les efforts fournis dans ce sens d’une manière très écologique.

     

     Sécurité publique et protection des sites sensibles

    Lors des périodes estivales, et au cours des manifestations culturelles et sportives, le Groupe d'Escadrons à Cheval est régulièrement sollicité afi n d’assurer la sécurité, la salubrité et la tranquillité publiques. Ainsi, les cavaliers de l’Arme peuvent intervenir pour dissuader les malfaiteurs et les poursuivre dans les agglomérations et les ruelles où les véhicules n’auront pas l’accès, lors d'actes de vandalisme mettant en danger des personnes et leurs biens.
    En outre, les Unités Montées de la Gendarmerie Royale participent régulièrement à la protection des sites sensibles qui sont situés dans des zones diffi cilement accessibles pour les véhicules.

     Missions de police judiciaire

    Dans le cadre de la police judiciaire, l’apport des unités équestres demeure très important. Ses interventions peuvent se résumer comme suit :

    • La collecte du renseignement : en collaboration avec lesunités territoriales, particulièrement dans les zones d’accès diffi ciles et grâce à la mobilité du cheval, les patrouilles montées, contribuent effi cacement à la collecte des informations dans le domaine judiciaire.
    • Le ratissage et la recherche d’évadés : la maniabilité du cheval permet de mener des opérations de grande envergure visant à rechercher les malfaiteurs pouvant se réfugier dans les forêts ou les zones montagneuses.

     

     Compétitions équestres

    En plus de l’exécution des différentes missions de polices administrative et judiciaire qui exigent l’utilisation du cheval, le Groupe d'Escadrons à cheval de la Gendarmerie Royale marque également sa présence dans le domaine des sports équestres au sein de la FRMSE (Fédération Royale Marocaine des Sports Equestres) et participe depuis 2002, aux différentes activités hippiques organisées sous son égide.

     
    La source: La revue de la gendarmerie royale

  • La violence à lʼégard des filles et des garçons nuit à leur santé physique et mentale, déstabilise des cadres dʼapprentissage censés être sûrs et annihile lʼégalité des sexes. Protéger les enfants de la violence dans toutes les sphères de la société peut considérablement renforcer les efforts menés en vue de garantir lʼenseignement primaire universel et la parité des sexes à tous les niveaux éducatifs, de réduire la mortalité infantile et de combattre le VIH/SIDA et dʼautres maladies ...(UNICEF)



    RÔLE DE LA GENDARMERIE ROYALE…
    La Gendarmerie Royale a amorcé une série de mesures concrètes pour améliorer la protection des enfants contre la violence et dans l’objectif de clarifier son domaine d’intervention dans le processus à savoir :

    -Former le personnel (écoute, entretien et droit de l’enfant);
    - Créer des espaces d’accueil dédiés à l’enfant ;
    - Formation des Officiers de Police Judiciaire Chargés des Mineurs;
    - Uniformiser les PV (nature des infractions, informations complètes et précises) ;
    - Créer des points focaux régionaux de protection ;
    - Etablir des mécanismes d’accueil clairs de coordination avec la santé, la justice, le téléphone vert et les structures d’accueil.

    Malgré ces progrès, beaucoup reste à faire pour lutter efficacement contre la violence et de manière générale pour asseoir les droits de l’enfant dans la pratique quotidienne. L’une des principales préoccupations réside dans l’absence d’un système de collecte d’informations et de suivi des cas de violence sur les enfants. L’insuffisance des ressources humaines qualifiées et financières constitue une entrave majeure pour toute politique nationale de prévention et de lutte contre la violence à l’égard des enfants.
    De surcroît, les victimes ne connaissent pas les voies de recours qui leur permettraient de faire cesser ces pratiques.
    Les enfants maltraités ne savent pas à qui s’adresser ni comment le faire.

     

    La source: La revue de la gendarmerie royale


  • centres d'acceuil

    La gestion des risques naturels est une opération complexe qui nécessite une vision globale, implique une action multisectorielle et appelle surtout la contribution de plusieurs acteurs.
    La Gendarmerie Royale, par son caractère de force publique et son déploiement sur l’ensemble du territoire national, fait partie des organes d’exécution, chargés d’assurer l’application de la politique tracée dans ce domaine ; chacun de ces départements intervient dans le cadre des missions qui lui sont dévolues.
    A ce titre, les actions entreprises par la Gendarmerie Royale dans la gestion des risques naturels ne sont qu’une forme particulière de sa contribution à l’exercice de la police
    administrative.

    En appliquant les mesures préventives édictées par les autorités administratives, la gendarmerie royale participe à l’action préventive menée en matière de gestion des risques naturels.
    Cependant, ces mesures ne peuvent permettre d’éviter complètement l’avènement de la catastrophe naturelle.
    Aussi, une fois l’événement calamiteux survenu, la gendarmerie royale doit répondre à trois missions principales :

    Mission d’alerte et de renseignement
    Devant l’état de crise, imposant d’agir dans les temps les plus courts possibles, la gendarmerie royale doit avant tout avertir les autorités administratives, judiciaires et militaires et alerter les organismes de sécurité. La diffusion de cette alerte revêt une grande importance dans la mesure où elle va déclencher l’arrivée des moyens appropriés et la mise en oeuvre des plans de secours.
    En outre, cette institution participe à l’information des populations soumises à la crise qui ont un besoin impérieux d’informations et de consignes. Celles ci devront permettre à chacun de se prendre en charge, au mieux, dans le cadre de l’organisation générale.

    Mission de maintien de l’ordre
    Quelle que soit la catastrophe naturelle, la gendarmerie royale veille au maintien de l’ordre dans la zone sinistrée par la mise en place de deux services :
    • Un service de régulation de la circulation qui va, d’un coté, permettre la liberté de mouvement des équipes de secours et de sauvetage et l’orientation des survivants indemnes vers les centres d’accueil.
    De l’autre coté, il va guider et faciliter l’acheminement des aides humanitaires.
    • Un service de protection du polygone de sécurité afin d’interdire aux curieux, pouvant gêner les secours, l’accès au lieu du sinistre et prévenir les vols et les troubles à l’ordre public.

    Mission de secours et de protection
    Se trouvant parmi les premiers sur les lieux sinistrés, le personnel de la Gendarmerie Royale doit secourir les blessés et les personnes en péril et veiller à la protection de leurs biens.
    • Le secours aux blessés : les éléments de la gendarmerie royale doivent donner les premiers secours en attendant l’arrivée des spécialistes, veiller au transport des blessés graves vers les établissements hospitaliers et renseigner efficacement les organismes de secours sur les endroits où se trouvent des personnes blessées.
    • Le secours aux personnes en péril : cette mission comprend essentiellement la recherche des personnes en péril et leur évacuation vers des zones sécurisées dans les meilleurs délais, en mettant à contribution les équipes cynophiles et les moyens aériens.
    • La protection : la Gendarmerie Royale doit mettre en place un dispositif lui permettant de lutter contre le vol, le pillage ou le détournement dans la zone sinistrée, les  centres d’accueil, les camps d’hébergement et les dépôts des aides humanitaires.
    En plus de l’accomplissement de ces missions traditionnelles, cette institution a été également omniprésente sur de nombreux fronts :
    • Partie prenante dans le plan général d’organisation des secours ( plan ORSEC). Ce document administratif, mis à la disposition du gouverneur, détermine la ligne de conduite à tenir dans l’organisation des secours aux populations en cas de catastrophe et la mission des six services qui en constituent l’ossature.
    • Acteur dans des plans spécifiques, dénommés "plans annexes ", qui sont destinés à faire face à un seul risque naturel, présentant une dominante spécifique ou d’une nature particulière : plan de secours en cas d’inondation (SINON), plan de secours en cas de tremblement de terre (SEISME).
    • Contribution à l’élaboration de la réglementation relative à la gestion des risques naturels, en particulier les divers plans nationaux de secours.
    • Participation avec les organes concernés à des manoeuvres combinées et à des simulations sur le terrain (opération SIMULEX 2000).
    Consciente de l’importance de son rôle dans la chaîne de gestion des risques naturels, la Gendarmerie Royale a investi davantage dans la formation de son personnel et l’acquisition de moyens appropriés (moyens de transport et de liaison, réseaux de liaison fixes et mobiles, moyens aériens, matériel nautique), lui permettant de faire face, d’une manière efficiente à toutes les calamités naturelles quelle que soit leur nature.
    Par ailleurs, appelée à intervenir dès les premiers moments de la crise, la Gendarmerie Royale a élaboré une méthodologie de travail uniforme sur tout le territoire du Royaume et assimilée par l’ensemble de son personnel. Il s’agit du plan d’action de la Gendarmerie Royale (PAGR), établi au niveau de chaque région et qui constitue un ensemble de règles et de mécanismes à déclencher pour obtenir une action coordonnée et efficace à tous les échelons de la hiérarchie. Conçu sous forme de dossier, ce plan fixe à l’avance l’ordre chronologique des autorités à prévenir, les mesures à prendre et le schéma directeur du dispositif de sécurité et de maintien de l’ordre à mettre en place.
    Cette organisation, conjuguée aux moyens humains et matériels adéquats, ont permis à cette institution, chaque fois que notre pays est frappé par un désastre naturel, de s’acquitter efficacement des tâches qui lui sont confiées. Ce fut le cas lors du séisme d’Al Hoceima du 24 février 2004 où l’action de la Gendarmerie Royale a été jugée, par les observateurs de tout bord, comme étant satisfaisante.
    En effet, suite à ce désastre naturel, la gendarmerie royale a mené, parmi tant d’autres, les missions suivantes :
    • Secours aux sinistrés :
    Les éléments de la gendarmerie royale, aidés par leurs équipes cynophiles, ont contribué aux premières opérations de sauvetage des sinistrés et de  sécurisation des biens. Dans le cadre de cette action, les moyens aériens de cette institution ont effectué 65 missions de recherche et 8 opérations d’évacuation sanitaire.
    Les équipes héliportées ont soigné 40 personnes.
    • Aide à la population :
    Les moyens héliportés de la gendarmerie royale ont participé efficacement à la distribution des aides humanitaires, notamment dans les zones difficilement accessibles par voie routière. Ainsi, 256 points ont été ravitaillés et 243,54 tonnes de vivres, 982 tentes, 9194 couvertures et 764 matelas ont été distribués.
    • Sécurité :
    Le personnel de la gendarmerie royale a assuré dans sa circonscription les opérations suivantes :
    - Sécurisation des points de distribution des aides humanitaires ;
    - Surveillance des dépôts et des bivouacs des populations sinistrées ;
    - Escorte des moyens de transport des aides humanitaires (près de 200 missions d’escorte) ;
    - Maintien de l’ordre dans les zones ayant connu des manifestations ou des mouvements de protestation.

     

    La source: La revue de la gendarmerie royale


  •  

    Le Criquet, une menace potentielle à combattre ….Rôle de la Gendarmerie Royale

    La Gendarmerie Royale assure, particulièrement dans les campagnes, la paix et la sécurité publique en veillant à faire appliquer les lois et les règlements. Son action permet le respect de la propriété privée, la circulation sans entraves des personnes et des biens, le bon déroulement des investissements, de la production et des opérations   commerciales. La Gendarmerie Royale exerce également la police de la salubrité publique  qui vise, la protection de la santé humaine, animale et végétale.

    Lutte contre les Acridiens :

    L’ampleur de l’invasion acridienne de 1987-1989 a nécessité la mise en place d’une organisation exceptionnelle pilotée par la Gendarmerie Royale et groupant plusieurs intervenants de différents ministères.

    Dans cette organisation, la Gendarmerie Royale, par le biais du Poste de Coordination Central joue un rôle important d'agencement des différentes activités de surveillance et lutte en apportant le soutien matériel et humain requis. Grâce à cette coopération entre la Gendarmerie Royale et les services techniques du Ministère de l’Agriculture et de Développement Rural, le Maroc a réussi à contenir l‘invasion des acridiens( 2) qui allait détruire tout son potentiel agricole et causer des famines et des déséquilibres économiques et sociologiques.

    Lutte contre les incendies de forêts :

    Chaque année, notre patrimoine végétal, forestier en particulier, est sujet à des incendies parfois ravageurs. Ces sinistres ont souvent lieu dans des zones inaccessibles, nécessitant l’utilisation d’aéronefs équipés de systèmes de lutte contre les incendies et transportant des tonnes de mélange d'eau et de retardant. Ce matériel appartenant à la Gendarmerie Royale, a toujours contribué à atténuer les dégâts.

    Préservation du cheptel et des ressources naturelles :

    Les services techniques concernés du Ministère de l’Agriculture et du développement durable entreprennent des actions ayant pour objectif la préservation et le développement du cheptel et des ressources naturelles.

    Ceci concerne entre autres la lutte contre l’érosion des sols et la désertification, le développement desparcours et la protection du cheptel en cas d’épizooties.

    Pour mener à bien ces opérations, ce Ministère fait appel à la Gendarmerie Royale pour mettre à contribution ses hélicoptères et ses aéronefs. Ces moyens sont employés pour l’épandage des produits phytosanitaires contre les ravageurs et insectes, notamment au niveau des forêts. Ces aéronefs sont également utilisés pour la prospection, la photographie (télédétection) ainsi qu’à l’épandage de semences pastorales pour l’ensemencement  des parcours.

    Concernant la protection du cheptel contre les épizooties, la Gendarmerie Royale joue un rôle primordial enapportant son concours dans la mise en place de la logistique nécessaire à la vaccination. Elle permet également le contrôle des mouvements du cheptel afin de circonscrire l’extension des épizooties.

    Protection des ressources halieutiques :

    Au niveau de la protection des eaux maritimes nationales, la Gendarmerie Royale assure, en collaboration avec tous les départements concernés, des missions quotidiennes de surveillance des côtes. Elles visent la préservation de nos ressources halieutiques en faisant respecter les dispositions relatives à la pêche ainsi que les périodes de repos biologique, aussi bien par les pêcheurs nationaux qu’étrangers. Ces actions s’étendent également à la localisation d'éventuels bateau pollueurs ainsi qu’aux nappes de pétrole pouvant présenter un danger écologique pour les richesses marines. Ace titre, la Gendarmerie Royale a contribué à la mise en place de barrages flottants lors de la marée noire provoquée par l’échouage du bateau Kharg V en 1989, au large d’El jadida.

    Programme Al Ghaït et projet de lutte anti-grêle :

    La Gendarmerie Royale joue un rôle important dans la réalisation de projets liés à l’agro- météorologie entrepris par la Direction de la Météorologie Nationale en collaboration avec le Ministère de l’Agriculture et du développement Rural. Les interventions de la Gendarmerie Royale consistent essentiellement en l’assistance logistique (transport terrestre et aérien, renforcement du réseau des transmissions, fournitures de matériels,…) et scientifique (analyses chimiques) pour le programme Al Ghaït et le projet de lutte anti-grêle (voir encadré).

    Contribution au développement des cultures vivrières dans les zones Nord du Maroc

    La Gendarmerie Royale contribue, de par sa fonction, à lutter contre la propagation des cultures illicites essentiellement dans les zones Nord.

    Cette lutte pousse les agriculteurs à pratiquer les cultures vivrières de substitution telles que le maraîchage, l’arboriculture, le vignoble, les céréales… Cette substitution contribue fortement à l’augmentation de la production et par conséquent à la garantie de la Sécurité alimentaire dans les zones Nord du pays.

    Lutte contre la spéculation et hausses illicites des prix :

    Pour permettre l’approvisionnement régulier des marchés en denrées alimentaires ainsi que l’accès des consommateurs à ces produits, la Gendarmerie Royale exerce les prérogatives qui lui sont dévolues dans le cadre de la police économique. Son action dans ce domaine se concrétise par la lutte contre les augmentations illicites des prix, l’omission de leur affichage, le refus de vente, et les spéculations qui peuvent engendrer de graves pénuries alimentaires artificielles.

    Contrôle de la qualité et de l’hygiène :

    Au niveau de la qualité et de l’hygiène la Gendarmerie Royale mène un combat quotidien, en collaboration avec les départements concernés, contre les mauvaises conditions de salubrité liées à la préparation, le transport, la conservation, la manipulation et la commercialisation des produits de consommation(7). L’action de la  Gendarmerie Royale s’étend également à la lutte contre l’abattage clandestin  et les produits de consommation de contrebande qui peuvent générer de graves intoxications alimentaires.

    CONCLUSION

    L'évaluation des politiques en matière de sécurité alimentaire au Maroc montre que notre pays a franchi des étapes importantes pour assurer un approvisionnement régulier des populations en produits alimentaires agricoles et halieutiques et d’ouverture sur l'économie mondiale. Elle montre également que la sécurité alimentaire au Maroc ne se présente pas seulement en terme de disponibilité de produits alimentaires mais également en terme d’accès financier, de stabilité politique et sociale et de sécurité. La sécurité alimentaire est de ce fait une oeuvre collective à laquelle toutes les composantes de l’administration, des autorités, des forces de l’ordre, des services techniques et de la société civile contribuent amplement.

    Ces acquis sont un atout précieux pour faire face aux défis des prochaines décennies, en matière de maîtrise de la croissance démographique, de préservation des ressources naturelles et enfin d'ouverture de notre agriculture sur les marchés extérieurs.

    La source: La revue de la gendarmerie royale


  • Gendarmerie royale10

    Au vu des problèmes que connaît l’environnement au Maroc, force est de constater que la recherche des solutions adéquates n’est pas une mince affaire et que cela nécessite le concours de l’ensemble des composantes de l’Etat. La Gendarmerie  Royale figure en bonne place parmi les organismes intervenant dans la protection du milieu naturel et en fait l’une de ses prérogatives essentielles.
    La Gendarmerie Royale, dont les unités de base sont largement implantées sur le territoire national, est à même de cerner la dimension sécuritaire de l’environnement dans sa globalité. Elle a ainsi pu, dans une démarche visionnaire, dessiner avec un recul appréciable sa propre stratégie en matière de défense du milieu ambiant. Celle-ci est principalement basée sur la  formation de son personnel, la mise en place des structures légales et techniques de gestion, ainsi que des outils idoines, susceptibles d’aider à la préservation de notre milieu naturel.

     Une formation adaptée

    Le personnel de l’Arme acquiert à différents niveaux une formation multiforme générale, juridique, technique et professionnelle.
    S’agissant de la formation en matière d’environnement, celle-ci est généralisée dans les écoles de la Gendarmerie Royale. Elle concerne aussi bien les officiers et les sousofficiers que le personnel civil exerçant au sein des laboratoires de l’Arme. Au niveau des connaissances générales, elle concerne la perception des diverses nocivités :
    atmosphérique, liquide, solide, radioactive et biologique, ainsi que leurs implications sur la santé de l’homme, la faune et la  flore.
    Au niveau légal, elle s’intéresse à l’étude du cadre institutionnel, englobant les divers organismes impliqués dans la  protection de l’environnement. Ce volet concerne également le cadre juridique et réglementaire de l’exercice des diverses polices de l’environnement, tels la pêche, la chasse, le transport des substances nuisibles, ou encore les nuisances  sonores. La police judiciaire quant à elle - exercée en tant qu’ultime recours dans la défense de la nature - est également  présente dans la formation.
    Au niveau de l’enseignement technique, le Service de Police Administrative et Judiciaire (SPAJ) de la Gendarmerie Royale  assure une formation spécifique au personnel sous-officier. Cette instruction concerne l’échantillonnage, le prélèvement, la conservation et l’analyse, sur le terrain, de certains paramètres physico-chimiques. Ceci afin d’enseigner aux stagiaires à intervenir, in situ, en cas de catastrophes et à procéder à quelques actes d’urgence.
    L’enseignement dispensé insiste particulièrement sur le volet préventif, basé sur la surveillance quotidienne de tout l’espace  national, par les moyens terrestres, aériens ou mari-times de l’Arme. Il englobe également les techniques d’investigations et d’acheminement des informations.
    Ceci dans le but de sensibiliser les chefs hiérarchiques et les départements concernés aux problèmes écologiques présentant un intérêt particulier. Enfin, l’instruction insiste aussi sur les modalités et les situations de déclenchement de l’alerte, à divers niveaux, lorsque l’ordre écologique risque d’être troublé ou l’a été.

    Au niveau opérationnel, les officiers acquièrent le savoir-faire susceptible de les aider dans la gestion des situations liées  aux calamités publiques. Ils reçoivent, parallèlement à cela - par le biais de conférences et de tables rondes - les témoignages des commandants d’unités ayant eu à affronter de grandes catastrophes, tels les inondations de l’été 1995 à l’Oukaïmeden ou l’incendie ayant partiellement ravagé la SAMIR, à Mohammedia, en novembre 2002, pour ne citer que ces deux exemples.
    Les officiers stagiaires effectuent aussi des visites au sein des entités spécialisées dans la lutte contre les catastrophes et assistent à des exercices.
    Si la Gendarmerie Royale consent, comme nous venons de le constater, de gros efforts dans le domaine de la formation,  celui de la mise en place des structures internes de gestion et de commandement ainsi que des moyens adéquats n’est pas en reste.

     Des structures novatrices

    La Gendarmerie Royale peut se prévaloir d’être la première force de sécurité dans le pays à avoir mis en place une structure hiérarchique adaptée, chargée de coordonner et de gérer les problèmes liés à l’environnement, ainsi que des unités spécialisées dans ce domaine.

     Le service de l’Environnement

    En effet, le Commandement de la Gendarmerie Royale a mis sur pied, dès 1999, le Service de l’Environnement, au niveau de l’Etat-Major Commandement à Rabat. Ce service central a pour mission de coordonner et d’initier l’action des unités de l’Arme dans le domaine de la conservation de notre patrimoine environnemental. Il a également pour rôle d’entretenir des relations de coopération avec les différents organismes engagés dans la lutte pour la protection du milieu naturel.

     Les Brigades d’Environnement

    Dans le même cadre, des Brigades d’Environnement ont été mises sur pied au niveau des compagnies situées aux  chefs-lieux des régions.
    Ces unités consacrent toutes leurs activités à la prévention et à la lutte contre toutes sortes d’atteintes qui affectent l’équilibre écologique, en collaboration avec les autres unités territoriales. Les B.E. sont équipées de véhicules tous-terrains, de matériel de protection contre les contaminations N.B.C, d’outillage de mesures des émanations gazeuses ainsi que de mallettes de prélèvement et d'analyse.

     Les Laboratoires d’Analyses

    La Gendarmerie Royale dispose également de deux entités scientifiques de pointe : le Laboratoire de Recherches et  d’Analyses Médicales (LRAM) et le Laboratoire de Recherches et d’Analyses Techniques et Scientifiques (LARATES). Ces deux entités reçoivent les échan-tillons solides, liquides ou gazeux aux fins d’expertise. Les diverses analyses sont réalisées  par un personnel qualifié, composé de docteurs et d'ingénieurs dans les domaines de la chimie, de la physique et de la biologie.

    Ce personnel apporte aussi son concours sur le terrain aux unités territoriales et aux brigades d’environnement en cas de difficultés.

     L’Escadron Monté

    La Gendarmerie Royale a crée un escadron monté équestre. Cette unité est chargée de la surveillance et de la prospection, essentiellement au niveau des forêts et des plages, pour prévenir toute atteinte à l’environnement tels les incendies de forêts et les pollutions littorales.
    L’optimisation des modes et des moyens d’action de la Gendarmerie Royale risquent de laisser supposer qu’il s’agit là d’une prise de conscience récente dans le domaine de la protection de l’environnement.
    Bien au contraire, de nombreuses actions, souvent de grande envergure, visant à protéger le milieu naturel ont été  concrétisées sur le terrain et ce,depuis déjà fort longtemps.

     Des actions concrètes sur le terrain

    Aucun organisme de l’Etat, quelles que puissent être ses potentialités, ne peut prétendre à lui seul défendre l’environnement. Aussi, conscient de la nécessité de la confluence des efforts, le Commandement de la Gendarmerie Royale apporte, chaque fois que le besoin s’en fait sentir, son concours à ses différents partenaires.
    Les domaines de collaboration portent, entre autres, sur la protection des végétaux, l’assistance au service météorologique et la surveillance du littoral national. Pour ce faire, outre les moyens humains mis en oeuvre, une panoplie de moyens  terrestres, aériens et maritimes sont déployés au service de la nature.

     Participation à la lutte contre les incendies

    Parmi les graves dangers qui menacent la nature, particulièrement la flore, les incendies de forêts restent un domaine  préoccupant. Dans ce cadre, la Gendarmerie Royale, de concert avec les différents organismes, ne cesse de déployer tous les efforts, en amont comme en aval, pour prévenir les sinistres et atténuer éventuellement leur impact sur l’environnement. Ainsi, chaque année, la Gendarmerie Royale intervient avec des moyens humains et matériels considérables, en particulier aériens, dans des zones inaccessibles, pour circonscrire des incendies d’origine souvent accidentelle mais parfois criminelle.

     Participation à la lutte contre les ravageurs et insectes

    Dans ce même domaine, la Gendarmerie Royale a participé activement à la stratégie élaborée à l’échelon national pour faire face aux invasions successives des criquets pèlerins ayant touché, entre 1987- 1989, les Provinces du Sud du Royaume. D’énormes moyens ont été engagés dans cette véritable guerre anti-acridienne. Celle-ci a nécessité l’utilisation d’une  cinquantaine d’aéronefs des Forces Royales Air et de la Gendarmerie Royale englobant hélicoptères, petits avions et gros porteurs tels que le D6 et le C130. La campagne a totalisé des milliers d’heures de vol pour la prospection et le traitement et  a permis de limiter la progression des criquets avant de les éradiquer.

     Collaboration à la protection des ressources halieutiques

    Au niveau de la protection de nos côtes, la gendarmerie assure, en collaboration avec la Marine Royale, des missions quotidiennes de surveillance. Celle-ci vise la préservation de nos ressources halieutiques en faisant respecter les périodes de repos biologique. Elle vise également la localisation d’éventuels bateaux pollueurs ou en infraction, ainsi que les nappes de pétrole pouvant présenter un danger écologique. Cette vigilance est assurée, côté Gendarmerie, conjointement par le  Groupement des Escadrons Aériens, les Compagnies Maritimes de l’arme et les brigades de l’environnement. A titre d’exemple, la Gendarmerie Royale a participé activement à la mise en place de barrages flottants lors de l’échouage du  pétrolier Kharg V en 1989 au large d’El Jadida.

     Protection contre les substances N.B.C.

    Dans un tout autre domaine, la Gendarmerie Royale a traité plusieurs affaires de transport ou de manipulation de sources radioactives.
    Elle a aussi procédé à des mesures et à l'expertise de conteneurs ou d’objets suspects. Son champ d’activité en matière de radioactivité s’étend également au contrôle de la qualité agroalimentaire ainsi qu’à celle des eaux. Par ailleurs, la  Gendarmerie Royale est membre de la Commission Permanente de Suivi des Affaires nucléaires, dont la constitution a été annoncée en mai 2000. Cette commission, placée sous l’autorité directe du Premier Ministre, est composée d’experts,  d’universitaires et de représentants des départements concernés.
    En somme, la donne environnementale est sans conteste une préoccupation majeure pour la Gendarmerie Royale.
    De ce fait, elle a pu, non sans un recul appréciable, faire évoluer ses ressources humaines et mettre en place les moyens matériels et les structures adéquates pour faire face aux menaces actuelles et futures qui pèsent sur notre environnement.

     

    La source: La revue de la gendarmerie royale